La vente et la détention des bonobos sont illégales. Sans un sanctuaire où recueillir les bébés bonobos - rendus orphelins lorsque leurs mamans sont tuées pour leur viande et confisqués par les inspecteurs de l’environnement alors que les braconniers essayent de les vendre comme animaux de compagnie - il serait impossible de faire respecter cette loi.

Les sanctuaires ont aussi une vocation pédagogique envers les populations locales, en particulier les populations urbaines, principales consommatrices de viande de brousse. Si les sanctuaires peuvent permettre aux populations locales de mieux connaitre les bonobos –de les apprécier comme les animaux rares et merveilleux qu’ils sont - peut-être la demande de viande de brousse ira-t-elle en décroissant.o

Un extrait de la présentation de Claudine André à la conférence sur les Grands Singes en Malaisie, 1998

'Pendant mes années de volontariat au Jardin Zoologique de Kinshasa, j’ai été frappée par l’impact formidable que les animaux avaient sur les enfants et sur leur entourage. Leur curiosité, leur désir d’apprendre, m’ont convaincue que le contact direct avec les animaux était la meilleure solution. La plupart des gens des villes de mon pays, la République Démocratique du Congo, n’ont pas d’argent pour aller visiter les animaux protégés dans les grands parcs nationaux. Sans les zoos et les sanctuaires, les Congolais n’auraient jamais la chance de voir les animaux qui peuplent leur propre pays. (…) Dans un sanctuaire, les petits qui ont été arrachés à leurs mères et qui étaient condamnés à une vie d’orphelins, ces petits peuvent aider à l’éducation des visiteurs qui passent par là, et à garder l’espoir de préserver les bonobos sauvages de notre pays. » Claudine André