Passées les grandes émotions de la réintroduction des bonobos à Ekolo ya Bonobo, l’année 2010 a très certainement été pour nous l’année de la consolidation des acquis de cette belle aventure. Mais elle nous a aussi réservé quelques surprises! Le manque de financement a reporté la deuxième phase de la réintroduction prévue en juin pendant le pic de fructification dans la forêt. Les bonobos, déjà mis en quarantaine depuis le mois de janvier étaient pourtant fin prêts pour le départ: Pour apprendre à partager l’espace avec les traqueurs d’Ekolo, ils ont suivi un long training dans l’enclos 3. Maman Yvonne, Jean-Claude et Lokuli les ont accompagnés chaque jour en forêt. Mais à toute chose malheur est bon ! Pendant ce temps, à Ekolo ya Bonobo, un nouveau comportement des bonobos réintroduits en 2009 nous fait revoir le projet sous un angle nouveau. Un an après leur relâcher, ils profitent de la fructification de juin pour partir à l’exploration de leur environnement équatorien, nous étonnant en parcourant parfois 10 ou 15 kms, au point de sortir des frontières de la réserve ! Il ne sera donc plus question d’un deuxième point de relâcher éloigné à Nooke, mais d’un renforcement du premier groupe de bonobos. Il nous faudra toutefois attendre début 2011 que l’inondation annuelle soit complètement terminée pour poursuivre l’aventure! Cela permet à Suzy et aux pisteurs de se concentrer chaque jour sur les déplacements des bonobos jusqu’à la nidification du soir et de collecter un maximum de données sur leur comportement. Autour d’Ekolo, les 6 Comités de Développement Villageois (CDV) créés par Mathieu Ndjoni l’animateur de l’ABC et leurs 23 associations ont reçu du matériel et des formations sur les méthodes améliorées de culture et de pêche. En septembre, à Lola, nous avons repris le tournage du film « Bonobos » d’Alain Tixier qui sortira finalement en salle au début de l’année prochaine. Notre travail éducatif a touché plus de 30.000 personnes à Lola ya Bonobo et 10.000 à Ekolo ! Nous sommes fiers aussi de vous dire que de nombreuses publications scientifiques écrites autour de notre travail ont été publiées. Pour terminer cette revue 2010 dans les honneurs, le 8 mars, en cette journée internationale de la Femme, nous avons eu le privilège de recevoir Madame Jane Goodall ! Tout un symbole pour nous ! À Lola où les femelles bonobos ont tant à dire, n’était-ce pas la meilleure occasion pour reconnaître leur Pan-différence ?!... Encore un dernier mot : Merci de votre soutien à tous, il nous donne des ailes! Claudine André. Lors de ce nouveau tournant dans la réintroduction, à défaut d’exemples à suivre, cette pensée nous a guidée: « On ne peut pas prétendre que l’on sait ce qui va arriver dans les années qui viennent; mais on dispose d’hypothèses, de probabilités pour que ceci ou cela marche ou échoue, grâce à un savoir accumulé et filtré, et à des regards neufs, des angles différents, en retournant les cartes et en essayant toujours de penser autrement ». Brunet R. (2004) Le sanctuaire : LOLA YA BONOBO Les bonobos Le sanctuaire hébergeait 62 bonobos en fin 2010, 34 mâles et 28 femelles, dont quatre nouveaux orphelins recueillis dans l’année et quatre bébés nés au sanctuaire. Les nouveaux orphelins Six nouveaux bonobos ont été recueillis au sanctuaire en 2010, deux femelles et quatre mâles. La petite Mushie, qui avait à peine trois mois, n’a survécu que quelques jours; Selembao (3 ans) est décédé un mois après son arrivée. Les autres orphelins – Ombwe, Shibombo, Kipolo et Kananga - et ont bien récupéré grâce aux soins attentifs de l’équipe vétérinaire et des mamans de substitution. A leur arrivée, les bonobos reçoivent examens et soins médicaux appropriés et sont gardés en quarantaine, sous l’œil attentif d’une maman de substitution, jusqu’à avoir pleinement récupéré. Les nouveaux orphelins sont ensuite introduits dans la nursery pour socialiser avec leurs petits compagnons. Mais leurs mamans de substitution ne sont pas loin au cas où ils auraient soudain besoin d’un petit câlin ou de protection contre un compagnon de jeu un peu trop turbulent... Les nouveaux orphelins sont ensuite introduits dans la nursery pour socialiser avec leurs petits compagnons. Mais leurs mamans de substitution ne sont pas  loin au cas où ils auraient soudain besoin d’un petit câlin ou de protection contre un compagnon de jeu un peu trop turbulent... Clémence, Anne-Marie et les mamans de substitution ont été particulièrement occupées au printemps : Kananga a été recueillie en janvier, mais les cinq autres orphelins ont été reçus sur une période de 7 semaines en mai et juin ! Avec 11 orphelins à la charge des mamans à la fin de l’année, la nursery était très animée! En fin d’année, Dr Clémence, notre vétérinaire, nous quittait pour retourner dans sa famille à Butembo, à l’Est du Congo. Les bonobos et ses collègues la regretteront beaucoup !

Les naissances

 Cinq naissances ont été enregistrées au sanctuaire cette année. Le bébé d’Isiro, prématuré, n’a pas survécu, mais quatre nouvelles mamans s’occupent fièrement de leur progéniture, deux femelles et deux mâles. Les décès Le sanctuaire a en outre perdu Luozi, un mâle de 7 ans qui était au sanctuaire depuis 2005. De santé fragile, il est décédé fin novembre d’une hernie diaphragmatique.

Le sanctuaire

  LOLA YA BONOBO, c’est aussi 25 hectares de forêt bordés de deux étangs, où les bonobos juvéniles et adultes peuvent évoluer dans un environnement similaire à l’habitat d’origine des bonobos. Les bonobos sont organisés en trois groupes, selon leurs affinités. Depuis 2009, l’enclos 3 est réservé à la préparation des bonobos candidats au relâcher. L’eau joue un rôle essentiel dans l’apprentissage des bonobos à la vie sauvage Des abris de nuit offrent aux bonobos le confort de nids de paille et de hamacs à l’abri de la pluie ; ils permettent aussi un suivi vétérinaire régulier des bonobos et le nettoyage journalier des enclos de jour : une hygiène rigoureuse est indispensable pour prévenir les épidémies !   En début d’année, la clôture de l’enclos 3 a été renforcée et rénovée, un travail de patience qui devra être poursuivi sur les autres enclos en 2011 et 2012. Les premiers enclos de LOLA ont en effet été construits il y a déjà presque dix ans ! En fin d’année, l’ABC achetait 8 hectares de terrain derrière les enclos 2 et 3, en plus des 4 ha ½ achetés en 2009. Ces terrains permettront d’étendre l’enclos 3 (et en particulier de lui adjoindre un point d’eau, essentiel à la bonne préparation des bonobos au relâcher) et de construire un 4e enclos. Ces achats feront aussi échapper à la tronçonneuse les derniers petits morceaux de forêts adjacents au sanctuaire, en attendant que les arbres repoussent un peu…. En fin d’année, Dr Fanny Mehl notre nouvelle vétérinaire nous appelle à la raison : si nous voulons endiguer les épidémies de grippes et les infections respiratoires si fréquentes à Lola ya bonobo,  il nous faut impérativement un abri de nuit séparé pour les petits de la nursery. (Les petits partagent l‘abri de nuit des grands de l’enclos n°1, et les risques de contagion entre les groupes sont trop  importants.)  Sans  attendre les plans et devis détaillés des architectes, nous profitons des fêtes de fin d’année pour lancer un appel spécial sur les sites internet français et anglais : tous les dons et parrainages reçus en décembre et janvier serviront à financer la construction de la nursery.  La réponse dépasse nos espérances :  nous avons de quoi lancer les travaux. Ca sera « le projet » de Lola pour 2011. Après la 1ère phase de relâcher en 2009 (voir Présentation d’EKOLO), à Ekolo ya bonobo l’année 2010 a été une année de consolidation des acquis, de suivi des bonobos et d’approfondissement de nos relations avec les communautés environnantes. En effet, le manque de financement nous a contraints à repousser  d’un an le relâcher   d’un 2ème groupe, initialement prévu pour la mi-2010. Une pause tout compte fait assez bénéfique : l’occasion de souffler un (petit) peu, et de faire mûrir les plans pour la suite…En janvier, Lukaya donnait naissance à un petit mâle, Motema ya Ekolo. C’est la 2e naissance depuis le relâcher. (Mais l’un et l’autre bébés avaient été conçus à Lola ya bonobo.) Huit bonobos étaient donc à EKOLO YA BONOBO fin 2010, quatre mâles et quatre femelles, dont deux bébés nés à EKOLO.
  • Etumbe, femelle d’environ 25 ans recueillie en 2004 après plus de 15 ans dans un laboratoire de recherche médicale à Kinshasa, et ses petits :
    • Mbano ya Lola (male, 5 ans) et
    • Nsomi ya Ekolo (femelle, 1 an ½)
  • Beni, male, 12 ans
  • Lukaya, femelle, 10 ans et son nouveau bébé,
    • Motema ya Ekolo (male, 1 an)
  • Kubulu, male, 9 ans
  • Lomela, femelle, 8 ansUne douzaine de pisteurs, « éco- guides » et « éco-gardes » (car ils jouent un peu tous ces rôles à tour de rôle selon besoin) suivent les bonobos du matin au soir. En équipes de 3 ou 4 pisteurs, ils arrivent sous les nids des bonobos dès l’aube, afin de ne pas manquer leur départ, et suivent les bonobos à petite distance jusqu’à ce qu’ils décident de s’arrêter pour se construire de nouveaux nids pour la nuit suivante, vers 5 heures du soir. Un travail difficile, car si les bonobos se déplacent allègrement de branche en branche à la cime des arbres, les pisteurs sont souvent dans l’eau jusqu’à la taille dans ces forêts marécageuses typiques de l’habitat du bonobo… Au gré des saisons, les bonobos ont découvert leur nouvel habitat à la recherche de fruits ou de pousses préférées. Surtout de fruits : les distances couvertes par les bonobos en juillet et août, saison de pleine fructification, sont étonnantes et ils sont souvent restés trois ou quatre jours de suite autour de certains arbres particulièrement bien garnis, avant de partir dans une nouvelle direction. Tracés GPS des déplacements des bonobos. Les deux extrêmes : avril et août 2010 Lors de leur exploration vers le sud, les bonobos sont même… sortis des limites de la réserve ! Et voilà Suzy, Alphonse et Claudine repartis en négociation avec les voisins des Pôo, le groupement Bayenga ...
  • Mobilisation et développement communautaire

    Les bonobos ne sont effectivement qu’une fraction du travail de réintroduction : la plus grande partie, c’est le travail avec les populations locales. En plus des activités de sensibilisation autour de la réserve et dans les villages et les écoles (discutées plus loin), il est essentiel que la réintroduction des bonobos se traduise par des changements visibles dans la vie des communautés locales. Après l’accent mis sur les écoles en 2008 et les dispensaires et maternités en 2009, les associations villageoises étaient notre priorité en 2010 : Mathieu Ndjoni, l’animateur de l’ABC, a aidé à mobiliser 23 associations de pêcheurs et de cultivateurs (y compris des associations de mamans cultivatrices), organisées au sein de six Comités de Développement Villageois. En fin d’année, un important stock d’outils aratoires, de filets et d’hameçons leur était distribué. En parallèle, des formations sur les méthodes de culture et de pêche améliorées ont été organisées en collaboration avec une organisation locale, la FILDES. Parmi les autres appuis réalisés en 2010 : ¯ Construction d’un puits dans le village d’Elonda où se trouve notre camp. Equipé d’une pompe à main offerte par l’Union des Français de l’Etranger, c’est la première source d’eau protégée dans les villages autour d’EKOLO. ¯ Appuis aux écoles primaires d’Elonda et des Bayenga: chaumes pour le toit, tableaux noirs, manuels scolaires et autres matériels didactiques. ¯  Matériels et petit équipement médical pour les dispensaires et maternités locales, reçus du centre hospitalier de l’Université de Duke. Plus de 4.000 personnes ont directement bénéficié d’appuis socio-économiques dans le cadre du projet de réintroduction en 2010.
  • Le programme éducatif de l’ABC a touché presque 40.000 personnes en 2010. La plus grande majorité, près de 30.000 jeunes et adultes, ont pu découvrir le bonobo en observant, à LOLA ou à EKOLO YA BONOBO, les bonobos orphelins pris en charge par l’ABC: l’observation directe reste l’approche éducative la plus importante, et la plus efficace, de l’association.  

    L’éducation à LOLA YA BONOBO

      Plus du tiers des personnes touchées en 2010 était des jeunes et des enfants participant au programme éducatif scolaire de l’ABC à Kinshasa : notre guide- éducateur Blaise Mbwaki fait des présentations éducatives dans diverses écoles de la capitale tous les lundis et organise des visites de groupes scolaires au sanctuaire les autres jours. Les visites durent en général une demi- journée et associent : des présentations sur le bonobo, son habitat et sa protection ; l’observation directe des bonobos évoluant dans l’environnement naturel du sanctuaire ; la projection de films ou de vidéos adaptés à l’âge des visiteurs ; des jeux éducatifs et des discussions interactives. Afin accroître l’impact de ces activités, notre équipe encourage aussi les écoles à créer des « Clubs de Bonté » et leur fournit du matériel pédagogique  en appui à diverses activités environnementales de leur initiative (ces matériels sont parfois aussi utilisés par les profs de science pour illustrer leurs cours). Trente Clubs de Bonté étaient actifs à Kinshasa fin 2010. L’ABC organise régulièrement des « matinées vertes » et autres activités spéciales pour les Clubs de Bonté, par exemple pour la journée mondiale de l’environnement.
  • Outre les groupes scolaires, l’ABC organise aussi des visites pour les fonctionnaires du Ministère de l’Environnement et des services affiliés. En effet, si les jeunes sont les décideurs et potentiels consommateurs de viande de brousse de demain, les fonctionnaires sont responsables de l’application immédiate des lois existantes pour la protection de l’espèce. Pierrot Mbonzo, le Responsable  du  Programme  Educatif  de  l’ABC,  présente  les  bonobos  aux fonctionnaires (pour beaucoup, c’est la première fois qu’ils voient un bonobo), et accompagne les visites de discussions sur le trafic de viande de brousse, les lois congolaises sur le commerce et la détention des espèces protégées, dont le bonobo, et sur la responsabilité des différents services du Ministère à faire appliquer ces lois. Le sanctuaire reçoit également beaucoup de visites spontanées, surtout les fins de semaine. Le personnel de l’ABC s’organise pour que deux guides soient disponibles pour accompagner les visiteurs et répondre  à toute question. Outre les panneaux éducatifs qui agrémentent le parcours des visiteurs, la paillotte éducative du sanctuaire fournit toute sorte d’informations et de messages didactiques.
  • L’éducation à EKOLO YA BONOBO

      Plus du quart des personnes touchées par le programme éducatif en 2010 (soit près de 10.000 personnes) ont bénéficié des activités éducatives du programme de réintroduction, lancé dès 2008 à Basankusu et dans les villages avoisinant EKOLO YA BONOBO. En 2010, l’ABC a recruté deux guides-éducateurs spécialement responsables pour les activités éducatives dans les villages et dans les écoles de Basankusu et des environs. Comme à Kinshasa, ces activités permettent de renforcer le message éducatif de protection des bonobos et de leur habitat, complément important à l’observation directe des bonobos relâchés lorsque les villageois passent près d’EKOLO YA BONOBO en pirogue. Afin de maintenir l’impact éducatif de l’observation directe des bonobos alors que les bonobos relâchés s’enfoncent de plus en plus dans la forêt de leur réserve, l’ABC a lancé fin 2010 les démarches d’acquisition d’une assez grande ile sur la rivière Lopori, face à EKOLO, où nous proposons de créer un sanctuaire éducatif. En fin d’année, Friends of Bonobos et l’Université de Duke (Caroline du Nord) organisaient une « Palooza pour les primates » pour collecter les fonds nécessaires à ce projet. En plus des sessions éducatives dans les écoles et les villages, l’équipe de l’ABC organise des émissions à la radio locale et des présentations publiques à Basankusu : pour le 8 mars par exemple, le bonobo, grand singe matriarcal et matrilinéaire, se devait d’être à l’honneur à Basankusu ! Le personnel féminin de l’ABC à EKOLO a défilé en grande tenue et profité de l’occasion pour toute une série d’activités éducatives. Depuis deux ans, l’ABC sponsorise aussi l’équipe de football locale, « les bonobos de Basankusu », qui défend les couleurs du district tout en servant d’ambassadeurs pour la protection du bonobo.
  • Visiteurs de marque

     Nombreux sont les personnalités qui nous ont fait l’honneur d’une visite à LOLA YA BONOBO en 2010. Sans pouvoir tous les nommer, nous voulons mentionner tout particulièrement la visite surprise de Jane Goodall, le 8 mars. Cette championne des chimpanzés a observé (et écouté) les bonobos avec beaucoup d’intérêt, notant combien les vocalisations des bonobos sont différentes de celles des chimpanzés !
  • Parmi les autres visiteurs de marque, notons Madame Nancy Abraham, visiteuse régulière en R.D. Congo, et les actrices françaises Sandrine Bonnaire (la voix de Claudine dans le film BONOBOS) et Marie-Christine Barrault.   Visiteurs, chercheurs et média  Le sanctuaire, c’est aussi l’accueil d’une cinquantaine de visiteurs chaque année, dont une dizaine de chercheurs et des journalistes, permettant de mieux faire connaitre les bonobos un peu partout au monde. En septembre, l’équipe d’Alain Tixier revenait à LOLA YA BONOBO pour trois semaines de tournage supplémentaire pour finir le film « BONOBOS » (sortie en salle en France le 30 mars 2011). Les recherches et publications  L’ABC accueille régulièrement des équipes de chercheurs, primatologues et éthologues, dans les limites de l’éthique scientifique de rigueur. La recherche contribue en effet à une meilleure connaissance du bonobo, un élément important de l’éducation pour la conservation de l’espèce.Parmi les chercheurs et étudiants étrangers, mentionnons tout particulièrement le Prof. Brian Hare et ses étudiants de l’Université de Duke aux Etats-Unis : Alexandra Rosati (Alex), Evan Maclean, Victoria Wobber (Tory), Jingzhi Tan (Hippo), et Kara Schroepfer. Mais aussi Zanna Clay de l’Université de St Andrews en Angleterre, et Benjamin Ollomo du CIRMF à Franceville au Gabon. Le Sanctuaire accueille aussi des chercheurs et étudiants congolais : deux étudiants des facultés d’agronomie et des lettres et sciences humaines à l’Université de Kinshasa (UNIKIN) ont ainsi préparé leurs mémoires sur la base d’observation et d’études faits au Sanctuaire.